Tous les passionnés sont d’avis pour dire que l’ouverture de la pêche à la truite est un véritable temps fort de la saison de pêche. D’ailleurs, elle marque en général le début de la pêche en eau douce. Les pêcheurs amateurs et les professionnels espèrent obtenir au moment de l’ouverture, leur première truite de la saison. Mais pour cela, ils doivent s’armer des techniques efficaces. Contrairement à ce que pensent certains, il n’y a pas de méthode miracle pour y parvenir. Ce qu’il faut c’est choisir une technique adéquate. En effet, il faudra choisir entre la pêche aux leurres, la pêche au toc et la pêche à la mouche. Ces différentes techniques peuvent faire des chanceux et ravir des cœurs au début de cette saison. Nous allons donc vous exposer l’ensemble des techniques qui pourraient vous aider à mieux orienter votre expérience en vue d’une ouverture de pêche à la truite réussie.
La pêche de la truite aux leurres
La pêche de la truite aux leurres comme son nom l’indique consiste à tromper le poisson. Le principe est simple : il suffit de présenter le leurre à la truite, directement sur son poste. Il peut s’agir d’un leurre souple, d’un poisson-nageur ou encore d’une cuiller.
Pour l’ouverture à la pêche aux leurres, un matériel léger est préconisé : une canne courte d’environ 1,80 m serait parfaite pour attraper une truite dans la majorité des eaux de 1ère catégorie. Afin de réussir cette technique, il faut placer le leurre en amont du poste du poisson ou plutôt de sa cachette. Quand, celui-ci apercevra le leurre envoyé à proximité de son territoire, il l’attaquera afin de défendre sa couche ou simplement pour se nourrir. Bien entendu, il peut arriver que le leurre ne procure pas l’effet escompté. Dans ce cas, il faudrait changer le leurre à truite. Plusieurs possibilités sont toutefois envisageables pour changer la composition du menu et attirer la truite. Il est possible d’utiliser par exemple de petits poissons-nageurs, des leurres souples de type shad (leurres en forme de poissonnet), etc. Parfois, il suffit d’utiliser des couleurs vives et le tour est joué. Ces différentes possibilités peuvent être efficaces et rendre l’ouverture de la truite encore plus captivante.
Avec cette technique, la pêche est rendue plus intéressante. Elle facilite l’acquisition des techniques fondamentales. De plus, il est aussi possible d’apprendre rapidement à ramener le long de la berge une cuiller tournante. Lorsque toutes les conditions sont optimales, les pêcheurs peuvent capturer beaucoup de poissons grâce aux leurres.
La pêche de la truite au toc
Une autre technique qui a fait ses preuves est la pêche à la truite au toc. Pour attraper la truite en rivière, ce type de pêche est itinérante ou « à rôder ». Pour la réaliser, il faut dans un premier temps prospecter les bordures et les obstacles (les branches, les pierres, etc.) en ayant son fil dans la main. Il faut ensuite laisser la ligne dériver dans le courant de manière à attraper de magnifiques truites. En effet, pour la manœuvre, il faut tenir la canne avec sa main forte pendant que la main l’autre main pince délicatement le fil. Dès que la truite se laisse appâter, la canne retransmettra fidèlement par un « toc » au pêcheur qu’il est temps de ferrer.
Matériel à utiliser pour la pêche au toc
Pour la pratique de cette technique, il est possible d’utiliser plusieurs types de cannes. Tout dépend de la manière dont la zone de pêche est configurée.
Dans le cas d’une rivière dégagée, une canne anglaise serait l’idéale. Elle peut permettre au pêcheur de mieux maîtriser la ligne au moment de la dérive et de ressentir les touches même lorsqu’elles sont discrètes.
Pour les rivières encombrées, les cannes à fil intérieur sont plus utiles. Elles ne s‘accrochent pas aux branches. Cependant, l’idéal serait de se doter d’une canne télescopique d’une longueur de 3 à 4 m.
Le moulinet de la canne n’est rien d’autre qu’une réserve de fil lorsque l’on utilise la technique de la pêche au toc. Il dispose généralement d’un tambour tournant que le pêcheur peut démultiplier afin de récupérer plus rapidement la ligne. Pour réaliser des lancers, il est adéquat d’utiliser un modèle ayant un tambour fixe.
Concernant le corps de la ligne pour la pêche à la truite, nous vous recommandons d’opter pour une taille fluoro (entre 14/100 et 20/100). Elle aide à garder un œil sur la ligne pendant que celle-ci dérive. La présence d’un micro-émerillon au bout du corps de la ligne est indispensable pour éviter le vrillage du fil et aussi pour faciliter le changement des bas de lignes. Bien entendu, cela dépend des situations de pêche.
Quant au bas de la ligne, il est composé de l’hameçon et de la plombée. Cette dernière composante est dégressive et offre la présentation la plus naturelle possible de l’esche. Avec des plombs de tailles n° 10 à 5, il est possible de monter plus rapidement la ligne en veillant à ce qu’elle soit adaptée au poste à prospecter et en prenant en considération la vitesse du courant et la profondeur de la rivière.
Si la rivière est moyenne et que le courant est rapide, vous devez étaler la plombée afin que la dérive du fil soit plus naturelle. Si par contre la rivière est rapide avec la présence des cascades, il faudra regrouper la plombée de sorte que l’appât reste à proximité du fond.
Quels appâts pour pour la pêche à la truite au toc ?
Au printemps, les truites raffolent des larves qu’elles-mêmes pêchent au fond des rivières. Dans les eaux claires et basses, la teigne est l’appât de prédilection. Le vers d’eau ou le portebois est par contre le plus adéquat dans les eaux teintées. Pour le récolter, il vous suffit de regarder sous les pierres et les rochers. Vous devez lancer votre ligne en amont et suffisamment loin afin qu’elle puisse revenir s’accrocher efficacement au poste opposé.
La pêche de la truite à la mouche
Assez répandue, elle consiste à utiliser un appât artificiel que les pratiquants appellent « mouche ». Pour ce type de pêche, il est obligatoire de se munir d’une canne et d’un moulinet particuliers. À l’aide d’une soie, il faut fouetter la mouche et la projeter à des dizaines de mètres pour ensuite la poser délicatement pour inciter la truite à l’attraper. La pêche de la truite à la mouche se pratique uniquement à vue, ce qui procure des ressentis uniques à celui qui la pratique.
Pourquoi la mouche ? Parce qu’elle ressemble à des insectes ailés qui sont généralement au menu des truites. Ce qu’il y a de particulier avec cet appât, c’est qu’il peut être aussi utilisé pour inciter la truite à l’agressivité. Pour la pêche en rivière, les insectes aquatiques ressemblent aux mouches utilisées. Elles reprennent aussi les divers stades de développement desdits insectes. Voici le résumé des mouches que l’on retrouve pour la pêche à la truite :
- les mouches de type sèches pour imiter les insectes qui se nichent en surface ;
- les streamers qui imitent les petits poissons ;
- les nymphes qui ressemblent aux petites larves qui vivent sous l’eau ;
- les noyées pour la pêche pratiquée sous la pellicule d’eau.
À l’ouverture, il est conseillé d’utiliser les nymphes pour réaliser la prospection des bordures. En effet, au début de la saison de pêche en eau douce, il est possible que les truites ne remontent pas à la surface. Ainsi, grâce à une nymphe assez lourde, il est possible de vérifier toutes les veines d’eau et d’appâter facilement la truite.